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Face à la crise énergétique, la méthode du SlowHeat

Chauffer son corps plutôt que son logement, c’est la réponse proposée par le mouvement Slow Heat pour faire jusqu’à 60% d’économie sur sa facture énergétique. Tandis que 41 % des Français en 2024 déclarent avoir eu froid cet hiver par nécessité de limiter leur consommation de chauffage, la méthode se présente comme une réponse drastiquement efficace.

Slow Heat : Une nouvelle manière de penser le chauffage

À la croisée de la sobriété énergétique et de la recherche de confort minimaliste, il existe le Slow Heat (littéralement "chauffage lent"). Venue de Belgique, cette experience propose de conscientiser la façon dont nous chauffons nos foyers.

Le principe est simple : maintenir la température des logements entre 15 à 18 °C et se concentrer sur le chauffage du corps.

Plus qu’une simple économie, c’est une manière de repenser notre rapport à l’énergie. Car ne plus voir l’acte de monter le chauffage comme un automatisme, c’est imaginer des méthode alternatives pour se chauffer.

Comment pratiquer le Slow Heat au quotidien ?

Adopter le Slow Heating demande une combinaison de petits gestes et d’équipements adaptés :

  • Isoler son logement :
    • Les tapis épais, rideaux thermiques et boudins de porte limitent les pertes de chaleur.
    • Investir dans des matériaux isolants peut améliorer l'efficacité énergétique globale.
  • Se chauffer soi-même :
    • Superposer les vêtements : Choisissez des couches techniques et respirantes, souvent inspirées de l’équipement pour les sports d’hiver.
    • Utiliser des accessoires : Bouillottes, chaussons chauffants ou couvertures thermiques permettent de rester au chaud sans surchauffer les pièces.
  • Repenser ses espaces de vie pour favoriser le confort thermique :
    • Créez un cocon thermique :  Rassemblez les activités familiales ou sociales dans une même pièce. Cette pratique invite à redéfinir le lien entre confort et partage, rappelant des habitudes d’autrefois où le foyer représentait littéralement le cœur de la maison.
    • Philosophie de ralentissement : En réduisant l’espace chauffé, le Slow Heat invite à vivre de manière plus intentionnelle, en valorisant la simplicité et le recentrage sur l’essentiel. Cette approche, loin d’être une contrainte, peut transformer le quotidien en une expérience plus proche de la nature et de ses cycles.

Les bénéfices du Slow Heat

  • Des économies significatives : Selon les estimations, le Slow Heat peut permettre de réduire ses factures de chauffage de 30 à 60 %.
  • Un impact écologique : En chauffant moins, on réduit non seulement la consommation d’énergie, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre liées au chauffage, qui représentaient en 2023, 101 millions de tonnes équivalent CO₂ directement émises par les ménages en France, notamment via l’usage de combustibles fossiles. (Insee)
  • Une nouvelle philosophie de vie : Cette pratique invite à ralentir, à prendre conscience de ses besoins réels et à valoriser des gestes simples pour améliorer son quotidien.

Un enjeu collectif face à la précarité énergétique

L'impact du Slow Heat va au-delà des économies individuelles : en 2024, l'énergie représente 34 % des dépenses de copropriété, selon le baromètre énergie de Matera. Adopter cette méthode permettrait non seulement de réduire la consommation d'énergie, mais aussi de contribuer à une prise de conscience collective sur la gestion de nos ressources. Cette démarche s'inscrit dans un mouvement plus large, visant à encourager une consommation plus responsable et à atténuer les effets de la précarité énergétique, tout en apportant des bénéfices tant sur le plan écologique qu'économique.

Dans un contexte où la crise énergétique perdure, cette philosophie pourrait-elle devenir une réponse durable face aux enjeux contemporains du logement et du climat ?

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