L’héritage de la fondation Abbé Pierre
Christophe Robert arrive au sein de la fondation Abbé Pierre en 2004. Sociologue à l’origine, il fonde la même année un service dédié aux études au sein de la fondation Abbé Pierre.
Christophe Robert est arrivé dans la fondation juste avant la disparition de l’Abbé Pierre. Il raconte dans l’épisode la vision de l’Abbé Pierre, son héritage dans les actions menées et l’évolution de la fondation face aux enjeux actuels du logement.
“Par rapport à ma rencontre avec l’Abbé Pierre, ce qui m’avait stupéfait c’est qu’à chaque fois que l’on arrivait avec un projet, les réponses passaient vite […] mais d’emblée on attaquait sur tout ce qu’il restait à faire. Je crois que c’est ce qui le qualifiait [...] : un infatigable combattant.”
Comment sortir du mal-logement en France ?
Cela fait des années que les gouvernements successifs s’engagent à ce qu’il n’y ait plus de sans-abris dans la rue. Pourtant aujourd’hui, c’est encore le cas pour 330 000 personnes.
Dans cet épisode, Christophe Robert nous explique comment l’action publique peut s’emparer de ces questions. Selon lui, la question du logement n’est pas prise avec la bonne perspective.
“On se trompe sur la manière d’aborder la question du logement en politique. Souvent, on résume la question du logement à une question technique et financière. Or, c’est seulement en regardant l’impact du logement sur notre société que l’on pourra le remettre à sa juste place dans l’échelle des priorités de l’action publique.”
Quel bilan suite au rapport sur le mal-logement de 2022 ?
Le dernier rapport de la fondation souligne le fait que l’année 2022 a été une “année blanche”, avec peu d’actions du gouvernement. Christophe est convaincu que ce rapport est d’utilité publique pour alerter le gouvernement et les pouvoirs publics.
“Dans ce rapport, on constate qu’il n’y avait pas de Ministre du Logement dans le premier gouvernement d’Emmanuel Macron de son second quinquennat. Ça a mis du temps, donc déjà ça dit quelque chose. Ensuite, ce que nous avions pointé du doigt, dans le bilan du premier quinquennat, n’a pas fait aujourd’hui l’objet de recalage.”
Christophe Robert est convaincu que le gouvernement fait une erreur en faisant des économies sur le Ministère du logement et nous détaille les raisons de cette inaction ainsi que l’impact de la crise sanitaire sur les plus démunis.
Enfin, il nous donne son point de vue sur les actions concrètes à prioriser pour sortir de cette crise du logement.