Vidéosurveillance en copropriété : cadre légal et autorisations
Que dit la loi sur la vidéosurveillance en immeuble collectif ?
l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance dans les parties communes (hall, parking, local vélos, portes d’ascenseur, cour…) est admise pour des finalités de sécurité et de prévention des dégradations, dans le respect du rgpd. les portes d’appartement, fenêtres, balcons ne doivent pas être filmés. l’accès aux images est restreint (syndic, conseil syndical, prestataire habilité). pour le pilotage opérationnel, voyez le rôle du syndic de copropriété.
Votes en assemblée générale
inscrire à l’ordre du jour : finalité, plan d’implantation, nombre de caméras, coûts (achat + maintenance), durée de conservation, droits d’accès. le projet est en pratique voté comme travaux d’amélioration (majorité de l’art. 25, avec passerelle 25-1 si besoin). en cas de transmission d’images aux forces de l’ordre, prévoir une résolution dédiée. pour les autres travaux de sécurité, voir aussi : comment garantir la sécurité dans une copropriété.
Mise en place : emplacements, affichage, accès et conservation
Emplacements autorisés et limites
filmez strictement les zones utiles : entrées, sas, parkings, portes d’ascenseur, locaux vélos/poussettes. évitez les seuils des logements et la voie publique. complétez par d’autres solutions si besoin (digicode/vigik, interphone, contrôle d’accès). ressources utiles : sécuriser sa copropriété : quelles solutions ?.
Affichage et information des résidents
apposez un panneau visible mentionnant : finalité, durée de conservation, identité/coordonnées du responsable de traitement/dpo, modalités d’exercice des droits, référence cnil, pictogramme. diffusez une notice détaillée (site, livret d’accueil, panneau d’information).
Accès aux images et durée de conservation
- accès : limité aux personnes habilitées ; tenez un registre des consultations.
- conservation : paramétrez une durée courte et proportionnée (souvent 7 à 15 jours, maximum 30 jours).
- maintenance : contrôlez l’horodatage, la qualité d’image et les droits d’accès.
Modèle de résolution à copier-coller
Texte de résolution (assemblée générale)
Budget et choix du prestataire
Postes de coût à anticiper
- caméras (gamme et nombre), enregistreur (dvr/nvr) et stockage
- pose et câblage, éventuel réseau
- maintenance et assistance (télémaintenance, remplacement)
- pour cadrer le budget global et les dépenses connexes, consultez nos ressources sur les charges de copropriété.
Sélectionner un installateur
exigez un plan d’implantation conforme au rgpd, des références en habitat collectif, une maintenance claire et des délais d’intervention. côté achats, voyez aussi nos conseils pour choisir ses prestataires en copropriété.
Questions fréquentes
Peut-on filmer l’intérieur des appartements ?
non. les caméras ne doivent pas filmer les parties privatives (portes, fenêtres, balcons).
Quelle durée de conservation des images faut-il prévoir ?
une durée courte et proportionnée suffit dans la majorité des cas : 7 à 15 jours, avec un maximum de 30 jours. conservez plus longtemps uniquement en cas d’incident justifiant une extraction à part.
Faut-il une autorisation avant la mise en service ?
si les caméras filment un espace accessible au public (ex. hall ouvert), une autorisation préfectorale peut être requise. dans tous les cas, l’affichage et l’information des résidents sont obligatoires. pour les autres mesures de protection et d’urgence, voyez les travaux urgents en copropriété : comment gérer les travaux urgents en copropriété ?.
Qui peut visionner les images ?
seules des personnes expressément habilitées (syndic, membres désignés du conseil syndical, prestataire via contrat) peuvent accéder aux images, et uniquement pour une finalité légitime (ex. suite à incident). tenez un registre des accès.