La pandémie du Covid-19 s’est ensuivie d’une crise économique sans précédent. Nombre d’entre nous se sont retrouvés tout à coup au chômage ou à temps partiel, avec un budget réduit et des charges toujours plus conséquentes. Parmi les dépenses des ménages qui sont propriétaires d’un bien dans un immeuble, figurent les charges de copropriétés. En constante augmentation depuis de nombreuses années, les charges de copropriété pèsent lourd dans le budget des ménages. Alors comment les maîtriser ? On vous livre toutes nos astuces.
Renégociez les contrats de votre copropriété
Votre copropriété fait appel à plusieurs prestataires pour assurer sa gestion courante. Parmi eux, vous retrouverez notamment :
- Le contrat d’assurance de votre copropriété ;
- L’électricité ;
- Le gaz ;
- Le chauffage ;
- Les prestataires de ménage
- Le gardien d’immeuble, le cas échéant.
Pour obtenir le meilleur rapport qualité-prix, il est recommandé de renégocier tous vos contrats de copropriété à chaque date d’anniversaire. Pour ce faire, vous pouvez mettre en concurrence vos différents prestataires et leur faire comprendre que vous changerez de prestataire s’ils ne font pas un effort au niveau du prix. L’objectif ? Obtenir un meilleur prix pour des prestations équivalentes, voire meilleures.
Généralement, c’est votre syndic qui doit renégocier vos contrats d’entretien pour vous. Néanmoins, si vous êtes en syndic professionnel, votre gestionnaire a sans doute peu de temps à vous accorder. Deux solutions s’offrent à vous :
- Soit le conseil syndical s’occupe de renégocier les contrats de la copropriété à la place du syndic ;
- Soit vous pouvez voter un plan de réduction de charges en assemblée générale, destiné à obliger le syndic à mettre régulièrement en concurrence l’ensemble de vos contrats pour réduire vos charges de manière pérenne.
Étudiez le contrat de votre syndic
Les honoraires de syndic représentent l’un des plus gros postes de dépenses parmi les charges de copropriété. Si vous faites appel à un syndic professionnel pour la gestion de votre immeuble, pensez à étudier le contrat de votre syndic pour vérifier qu’il est conforme à la loi.
Pour information, c’est le décret du 26 mars 2015 qui définit le contrat type de syndic de copropriété.
Nous vous recommandons de mettre en concurrence votre syndic avant de voter le renouvellement de son mandat pour vérifier que vous ne pouvez pas obtenir un meilleur prix. Le changement de syndic se votera en assemblée générale à la majorité de l’article 25 de la loi de 1965.
Évitez les assemblées générales après 18h
Les syndics professionnels facturent un forfait de base pour toutes les prestations courantes mais vous pouvez devoir payer des frais supplémentaires pour certaines prestations annexes. Parmi elles, les assemblées générales après 18h. Certains syndics professionnels vont même aller jusqu’à surfacturer 50% des honoraires pour toute heure d’assemblée générale qui se tient après 18h. Autant dire que la facture peut rapidement monter !
Les syndics facturent également des frais annexes pour les prestations suivantes :
- La convocation et la tenue d’une assemblée générale extraordinaire ;
- Les frais d’envoi et de photocopie ;
- Les gros travaux : les syndics professionnels prennent une commission égale en moyenne à 4% du montant HT total des travaux ;
- L’état daté.
Limitez la durée du mandat de votre syndic
Les mandats des syndics ont une durée de 3 ans ou 1 an renouvelables. Nous vous recommandons de privilégier des durées de contrat de 1 an. Une année est amplement suffisante pour évaluer la gestion de votre syndic. Si vous n’êtes pas satisfait de celle-ci, vous pourrez plus rapidement changer de syndic.
Pensez aux modèles d’autogestion pour votre immeuble
Sachez que vous n’êtes pas obligé de passer par un syndic professionnel pour la gestion de votre immeuble. Des formes alternatives existent :
- Le syndic bénévole : c’est lorsqu’un copropriétaire est élu en assemblée générale en tant que syndic. Dans ce modèle, le conseil syndical continue d’assister et de contrôler le travail du syndic bénévole ;
- Le syndic coopératif : dans ce modèle, c’est le président du conseil syndical qui est élu en qualité de syndic. Les conseillers syndicaux l’assistent dans sa tâche. Il est donc possible de se répartir les missions du syndic de copropriété en différents pôles selon les affinités de chacun : comptabilité, communication, accueil et suivi des artisans, suivi administratif, etc.
Multipliez les devis en cas de gros travaux
Si vous envisagez d’effectuer des gros travaux dans votre copropriété, nous vous recommandons de multiplier les devis pour choisir le bon prestataire.
Réalisez un diagnostic de performance énergétique
Si votre immeuble est mal isolé ou si certaines installations ne sont pas aux normes, vous pouvez perdre de l’argent sur l’énergie qui représente pourtant une grande partie des charges de votre copropriété. Pour pallier ce problème, pensez à réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE).
Le diagnostic de performance énergétique vous renseignera sur la performance énergétique de votre immeuble en indiquant sa consommation d’énergie et son impact environnemental en termes d’émission de gaz à effet de serre.
Suite à ce diagnostic, vous pourrez envisager des travaux de copropriété qui, certes, engendreront un certain coût à court terme, mais seront rentabilisés par une diminution pérenne de vos charges de copropriété.
Installez des compteurs individuels pour l’eau froide
Passer à une individualisation des consommations d’eau permet de payer uniquement ce qu’on utilise réellement. Cela permet une répartition plus juste des frais liés à l’eau froide entre tous les copropriétaires.
Si vous réalisez des économies d’eau dans votre logement, cela vous fera réaliser des économies sur vos charges de copropriété !
Limitez les diagnostics inutiles ou non-obligatoires
Les diagnostics immobiliers sont extrêmement nombreux. Toutefois, certains ne sont pas obligatoires ou obligatoires uniquement dans certaines situations.
Voici quelques exemples :
- Le diagnostic de dépistage des termites n’est obligatoire que dans certains départements ;
- Le diagnostic amiante ne concerne que les immeubles construits avant 1997 ;
- Le diagnostic plomb n’est pas à réaliser si les canalisations sont en cuivre ou en acier.
Installez un éclairage peu énergivore
Pour limiter votre consommation d’énergie et réduire vos charges de copropriété, pensez à installer des ampoules basse consommation ou des LEDs pour réaliser des économies pérennes.
Par ailleurs, vous pouvez également installer :
- Des détecteurs de présence dans les parkings ou les halls d’immeuble par exemple ;
- Des minuteries pour que les éclairages soient éteints automatiquement après quelques minutes d’utilisation.