Le syndicat coopératif : c’est quoi ?
Tout d’abord, il convient de rappeler le cadre légal du syndic coopératif. C’est l’article 17-1 de la loi du 10 juillet 1965 qui prévoit le modèle du syndic coopératif. Il s’agit donc d’un modèle tout à fait légitime, au même titre qu’un syndic professionnel.
En ce qui concerne le fonctionnement du modèle, comme son nom l’indique, le syndic coopératif prône une gestion collégiale de la copropriété. Ce modèle permet de se passer de syndic professionnel pour la gestion de sa copropriété. En pratique, c’est l’assemblée générale des copropriétaires qui élit un groupe de copropriétaires en qualité de conseil syndical puis adopte le mode du syndic coopératif selon la même règle de majorité. Le Conseil Syndical devient ainsi le syndic de la copropriété, représenté par son président.
Les membres du Conseil Syndical disposent ainsi de la légitimité nécessaire pour faire avancer les sujets en direct (interventions de prestataires, renégociation de contrats) sans dépendre d’un quelconque gestionnaire externe.
Syndic coopératif et syndic bénévole : quelles différences ?
Le syndic coopératif et le syndic bénévole sont tous deux des modèles de syndic de copropriété autogérée. Pour autant, il subsiste quelques différences entre ces deux modèles.
En syndic bénévole, une seule personne remplit le rôle de syndic de copropriété. Le conseil syndical, quant à lui, est élu à part dans la copropriété. En revanche, en syndic coopératif, la gestion est collégiale. Le président du conseil syndical agit en qualité de syndic de copropriété mais les autres membres du conseil syndical mettent également la main à la pâte. Il est d’ailleurs recommandé de se répartir les tâches en syndic coopératif selon les affinités de chacun : comptabilité, finance, administratif, etc. Le modèle du syndic coopératif est ainsi plus convivial et plus fluide sur la prise de décisions : ce n’est pas une seule personne qui décide dans la copropriété mais bel et bien un ensemble de copropriétaires élu par le reste de l’immeuble. À l’inverse, le syndic coopératif est encadré par les articles 41, 42-1 et 42-2 du décret de 1967. Ce cadre légal est rassurant pour les copropriétaires qui se lancent en gestion coopérative.
Parmi ces modalités, on lui impose notamment le fait d’avoir un président, et s’il le souhaite un vice-président appartenant au conseil syndical, ainsi qu’un contrôleur des comptes n’appartenant pas au conseil syndical. Il peut être, par exemple, expert-comptable.
Les avantages du syndic coopératif
Toujours pas convaincu à 100% par le syndic coopératif ? Voici les principaux avantages à changer de syndic pour passer en syndic coopératif. Tout d’abord, en passant en gestion coopérative, vous allez réaliser des économies pérennes sur vos charges de copropriété. Finis les honoraires des syndics traditionnelles en constante augmentation, vous pouvez désormais maîtriser le budget de votre copropriété.
Ensuite vous avez plus facilement accès aux contrats avec les prestataires ce qui simplifie une possible renégociation. En ce qui concerne la communication, c’est une révolution car en plus de gagner un temps considérable (vous n’avez plus besoin de passer par un syndic professionnel), vous et l’ensemble des copropriétaires bénéficiez d’une transparence totale en discutant directement avec le conseil syndical en cas de besoin.
Enfin, comme la copropriété est gérée au sein de l’immeuble, les sujets peuvent avancer plus vite. Finies les relances intempestives auprès de votre syndic, vous pouvez enfin prendre les devants et réaliser ces projets de travaux dont vous aviez tant rêvé !
Pourquoi changer de syndic et passer en syndic coopératif ?
Rappelons tout d’abord les missions du syndic de copropriété. Qu’il soit professionnel ou non, le syndic doit représenter le syndicat des copropriétaires dans ses actions et ses actes en justice. Il doit également veiller à la bonne tenue de l’immeuble. À ce titre, il peut par exemple convoquer des travaux urgents si ceux-ci s’avèrent nécessaires. Il est également en charge de la comptabilité de la copropriété et de toutes les démarches administratives telles que la convocation des assemblées générales. Il a pour mission de faire respecter les dispositions du règlement de copropriété et les décisions votées en assemblée générale.
A priori, on pourrait croire que les syndics professionnels sont réactifs et facilitent la gestion de la copropriété. Pourtant, nombreux sont les copropriétaires qui se plaignent de leur syndic professionnel. Manque de réactivité, gestion opaque des comptes, manque d’efficacité, factures exorbitantes… Les griefs sont nombreux.
Pour reprendre le contrôle sur la gestion de sa copropriété, il est indispensable de changer de syndic. Changer de syndic, c’est une chose, mais pourquoi ne pas profiter de cette transition pour changer de modèle ? Questionnez-vous sur les besoins de votre copropriété et sur la gestion que vous souhaitez avoir à l’avenir. Si vous voulez une gestion simple, efficace, rapide et intuitive, c’est inéluctablement vers le syndic coopératif que vous devez vous tourner !
Comment passer à un syndicat coopératif ?
Vous en avez marre de votre syndic actuel et vous souhaitez changer de syndic ? Pour passer en syndic coopératif, nous vous conseillons de discuter avec les autres copropriétaires de votre immeuble afin de vous mettre d’accord sur le modèle. Pour être convaincant, veillez à mettre les avantages du modèle coopératif en avant : économies réalisées, transparence, réactivité…
Une fois que vous vous êtes mis d’accord, vous devez envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à votre syndic actuel qui stipule que vous désirez ajouter à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale la mise en place d’un syndicat coopératif. Il ne vous reste plus qu’à attendre le retour de l’assemblée générale qui adoptera ou non cette proposition (on croise les doigts).
Pour que la décision soit prise, il faut obtenir la majorité absolue conformément à l’article 25 de la loi de 1965. Si la majorité absolue n’est pas atteinte, il est possible de voter à nouveau la résolution à majorité simple (sous certaines conditions à voir juste ici). Dès que la décision est approuvée, le changement de syndic opère directement. Toutefois, il convient de noter que le syndic de copropriété dispose d’un délai légal d’un mois pour transmettre les archives au syndic nouvellement élu.
Pour vous aider dans vos démarches de changement de syndic, il existe de nombreuses plateformes tels que Duflair par exemple, qui compare les offres de syndics afin de sélectionner par la suite la plus adaptée aux besoins de la copropriété. L’avantage de cette start-up, c’est qu’elle ne compare pas seulement les prix, mais aussi la qualité des services de chacun.